Une agriculture sur un territoire ultramarin située en zone tropicale où les exploitations sont généralement de petites tailles (4,5 hectares en moyenne). Une agriculture très diversifiée en spéculations (canne, banane, vivres, légumes, fruits, élevage) en intéraction dynamique.
Une agriculture dominée par deux grandes cultures d’exportations (canne et banane) dites traditionnelles, prépondérantes en surface (38 % Surface Agricole Utilisée (SAU), plus de 50% des exploitations et qui captent près de 90 % des aides publiques).
Une agriculture à faible volume en produits alimentaires locaux (faible taux de couverture en produits de consommation viande, légumes et vivres estimé à 20 %…).
Une agriculture soumise à une forte pression urbaine avec une densité d’au moins 240 habitants / km2 (population totale estimée à 395 725 au 1er janvier 2017, sur une surface totale de 162 961 hectares)
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De l'agroécologie à la bioéconomie : alternatives pour la modernisation du système agricole et alimentaire d'Outre-Mer
Facteurs structurels
Place de l'agriculture
Des outils de production
Facteurs structurels :
Consommation
Filière
L'agriculture emploie 12 % de la population active en Guadeloupe et couvre le tiers de la superficie de l'île. Elle contribue pour 6 % au produit brut régional. La banane et la canne à sucre sont les principales productions agricoles.
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Edition 2022
Le jardin créole est un espace où l'on cultive de nombreuses variétés anciennes et rustiques en association, les unes avec les autres. Il s'agit d'un jardin familial et nourricier qui contribue à préserver la biodiversité de la Guadeloupe
Ces productions vivrières sont de plus en plus valorisées sur les marchés mais aussi auprès d'entreprises locales de transformation.
Les jardins créoles sont des niches écologiques qui servent de gardes manger, de pharmacie et de réservoirs à la biodiversité.
Les chercheurs de l'INRA étudient l'intérêt technique des jardins créoles. Le jardin créole peut apparaitre comme une valeur socio culturelle.
Ce qui caractérise le mieux les agricultures ultra-marines c'est leur diversité, qui s’appuie sur celles des territoires et des héritages historiques : plantations de banane et de canne des Antilles et de la Réunion, exploitations dites de la diversifi cation, exploitations issues des "jardins" créoles ou des jardins mahorais, cultures en abattis-brûlis en Guyane...
Elles se distinguent aussi par la spécificité des terroirs, des positionnement géographiques et infl uences climatiques, mais aussi par les particularismes des moeurs, des coutumes et des pratiques locales.
Elles sont différemment exposées aux flux d’immigrations qui conditionnent leur évolution démographique et leur demande alimentaire.
Ces agricultures partagent de nombreuses similitudes telles l’insularité, l’exiguïté des territoires (en dehors de la Guyane), l'étroitesse des marchés, le fort taux de chômage et d’exode rural,, la fragilité face aux événements climatiques (cyclones, tempêtes, sécheresse, etc.) et à la pression phytosanitaire, particulièrement importante en milieu tropical et équatorial.
Malgré les fortes contraintes qui pèsent sur ces territoires, leurs agricultures sont au coeur de leur développement économique et social. Elles doivent faire face à des défis majeurs . A commencer par la souveraineté alimentaire ainsi que la mise à la disposition de la population d'une alimentation variée, saine et de qualité, accessible en prix, nécessitent la relocalisation de la production et sa diversification.
Ces agricultures doivent aussi s’inscrire dans la transition agroécologique et bioéconomique qui impose la préservation et la mise en valeur des espaces agricoles et l'évolution vers des techniques de production, de transformation et d’économies circulaires, valorisant le potentiel de la biodiversité, plus respectueuses de l'environnement et de la santé des populations.
Ces agricultures doivent enfin apporter des solutions au maintien de l'emploi et au développement équilibré des territoires notamment par la création d’activités et de valeur ajoutée. En perspective, cela passe par une meilleure valorisation et transformation de toutes les productions de ces territoires, dans une vision intégrative de toutes ses formes, et par l’accompagnement spécifi que de
l’agriculture de petite échelle bioéconomique et agroécologique.
Source :
DE L’AGROÉCOLOGIE À LA BIOÉCONOMIE :
ALTERNATIVES POUR LA MODERNISATION
DU SYSTÈME AGRICOLE ET ALIMENTAIRE DES OUTRE-MER
Note d’orientation sur les agricultures des outre-mer